Erdoğan : pas possible de normaliser les relations avec l’actuel gouvernement israélien

Photo AFP

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C’est ce qu’a affirmé le Président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdoğan lors d’une conférence organisée le vendredi 31 octobre par l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) à Paris. Il n’a ajouté rien de nouveau à sa position désormais bien connue : la prise en compte des trois conditions pour une re-normalisation des relations bilatérales après l’épisode de la flottille pour Gaza, à savoir, les excuses, les réparations et la levée du blocus sur Gaza, avait bien avancé. Toutefois, « Israël ayant attaqué Gaza », il n’a plus été possible de poursuivre les travaux de rapprochement.

Erdoğan a éprouvé le besoin d’ajouter : « nous n’avons pas de problème avec le peuple israélien ni avec nos concitoyens de confession juive ».

Le Président turc était en France pour une demi-journée de travail avec le Président Hollande avec lequel il a discuté, entre autres, du projet de construction d’une centrale nucléaire à Sinop sur la côte de la mer Noire. (Ce contrat de 17 milliards d’euros attribué à un consortium franco-japonais dans lequel on retrouve Areva avait déjà fait l’objet d’une signature entre Erdoğan et le Premier ministre japonais Shinzo Abe.)

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UE – Turquie : on se parle de nouveau !

Il y a tout juste un an, Burhan Kuzu, le président de la Commission constitutionnelle de l’Assemblée nationale turque et membre du parti AKP au pouvoir, jugeant le rapport d’avancement de la Commission européenne pour la Turquie « bon pour la poubelle », joignait le geste à la parole et le jetait par terre au cours d’une émission de télévision ! Un an plus tard, le dernier rapport en date a fort heureusement bénéficié d’une meilleure réception.

Cela est dû à des changements survenus depuis fin 2012 : dès février 2013, la France annonçait par la voix de son ministre des Affaires étrangères qu’elle était favorable à la reprise des discussions d’adhésion avec la Turquie, premier geste allant dans le sens d’une « réparation des dégâts » occasionnés aux relations franco-turques lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy (1). Dans le sillage de la France, Angela Merkel déclarait quelques jours plus tard que l’Allemagne y était également favorable.

Les négociations auraient dû reprendre en juin mais la répression violente de la contestation place Taksim à Istanbul en mai et juin a naturellement refroidi les membres de l’Union. Il a fallu attendre jusqu’au 22 octobre pour que les représentants des 28 pays membres décident – à l’unanimité, comme le stipulent les règles de l’UE – la reprise des négociations. Enfin, après trois années passées au point mort, les discussions ont effectivement repris le 5 novembre avec l’ouverture du Chapitre 22 portant sur la « Politique régionale et la coordination des instruments structurels », visant à réduire les écarts socio-économiques entre les régions.

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Sexisme à l’Assemblée nationale française, vu par un Turc

La députée Véronique Massonneau

La députée Véronique Massonneau

Même en France, il s’avère qu’il peut encore arriver à une députée de faire l’objet de remarques sexistes à l’Assemblée Nationale. Lors du débat sur la réforme des retraites le 8 octobre dernier, la députée écologiste Véronique Massonneau qui défendait un amendement a été interrompue par le député UMP Philippe Le Ray qui s’est moqué de sa collègue en imitant les « caquètements » d’une poule.

On peut être déçu de l’irresponsabilité d’un élu donnant un tel exemple de grossièreté à un moment où les personnages politiques souffrent d’un discrédit croissant dans l’opinion publique et que l’extrême droite monte en puissance. Déçu, mais finalement pas surpris qu’un député exprime ce qui est sans doute le fond de sa pensée car des comportements misogynes similaires ont été observés à plusieurs reprises dans le passé. En effet, des personnalités comme Dominique Voynet, Roselyne Bachelot, Michèle Barzach, Edith Cresson, Elisabeth Guigou, Catherine Trautmann, Rachida Dati et Cécile Duflot ont toutes fait l’objet d’attaques sexistes, souvent liées à leur physique ou leur tenue vestimentaire.

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