Même en France, il s’avère qu’il peut encore arriver à une députée de faire l’objet de remarques sexistes à l’Assemblée Nationale. Lors du débat sur la réforme des retraites le 8 octobre dernier, la députée écologiste Véronique Massonneau qui défendait un amendement a été interrompue par le député UMP Philippe Le Ray qui s’est moqué de sa collègue en imitant les « caquètements » d’une poule.
On peut être déçu de l’irresponsabilité d’un élu donnant un tel exemple de grossièreté à un moment où les personnages politiques souffrent d’un discrédit croissant dans l’opinion publique et que l’extrême droite monte en puissance. Déçu, mais finalement pas surpris qu’un député exprime ce qui est sans doute le fond de sa pensée car des comportements misogynes similaires ont été observés à plusieurs reprises dans le passé. En effet, des personnalités comme Dominique Voynet, Roselyne Bachelot, Michèle Barzach, Edith Cresson, Elisabeth Guigou, Catherine Trautmann, Rachida Dati et Cécile Duflot ont toutes fait l’objet d’attaques sexistes, souvent liées à leur physique ou leur tenue vestimentaire.